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Dans le corpus des œuvres de Corine Borgnet, le "Porte-peau" tient une place à part, rebelle à toute affiliation et à toute catégorie. C'est pourtant sans doute une des œuvres les plus fortes que l'artiste a produit, pourtant sous une impulsion créatrice plus intuitive que réfléchie. L'histoire, la naissance et la fin du Porte-peau, est devenue une aventure à rebondissement, un roman, une épopée, tragique. Mais le Porte-peau n'est pas un Phénix, car jamais il n'a ressurgi tel qu'au premier jour de ses cendres successives. Car ses diverses formes au cours du temps – sculpture puis objet d'un rituel - happening, puis d'une vidéo, puis relique, œuvre construite, détruite et reconstruite- ne sont pas tant des résurrections que la manifestation de la résistance dont fait preuve – dont doit faire preuve- l'artiste. Jusqu'à la destruction finale du Porte-peau, Corine Borgnet persiste et signe, irrésignée, résistant à la néantisation de son œuvres, la transvaluant en acte de création, jusqu'au bout.

Marie Deparis-Yafil

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