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L’œuvre de Corine Borgnet, sous des dehors ludiques et insolites, est tout entier tourné vers le monde de l’enfance, qu’elle conçoit comme originel et ultime territoire de liberté. Non qu’elle ait précisément la nostalgie de cette « parenthèse enchantée », mais qu’elle conçoit ce moment de l’existence comme un espace-temps privilégié dans lequel la double emprise du principe de plaisir et des effrois de l’enfance, source de tous les imaginaires, ne se sont pas encore heurtés à la rationalité, au principe de réalité et aux nécessités économiques. Et c’est dans cet esprit fantasque et libre que Corine Borgnet puise le moteur de sa créativité, comme une lutte perpétuelle contre la perte de l’esprit et des rêves de l’enfance. En reprendre possession fut d’ailleurs ce qui l’amena à se tourner de nouveau vers l’art, après un détour par les tours de bureaux new-yorkaises.

Pour autant, le monde « enfantin » de Corine Borgnet n’est pas un monde infantile, et n’a que peu à voir avec l’imagerie édulcorée, aseptisée, rassurante et mièvre d’un quelconque studio d’animation. Ici, le « joli » et les fleurs, les Lolitas ou les ailes d’anges, l’aspect lisse des sculptures de résine, ne sont jamais que fragile vernis posé sur le sombre et l’étrange, l’inquiétant, ....

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"THE YOUNG " par Marie Deparis-Yafil

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