The Last Supper
Le dernier souper est un banquet composé de neuf ou treize couverts ( dans sa version Xl ) personnalisés racontant chacun leur propre histoire.
La vaisselle est moulée dans de la Jesmonite, résine calcaire, poreuse et beige donnant à l'ensemble un aspect ossifié.
Objets et bestiaire sont eux façonnés à partir d’os principalement de volailles patiemment récurés lors de repas et cela sur plusieurs années consécutives ;
Cette nature morte monochrome est unifiée dans une couleur sable comme déterrée ou ensevelie en jouant avec ironie du registre du mémento mori.
Le banquet installé dans le réfectoire du château du Rivau à l’occasion de l’exposition collective « L’art et le gout 2 » fait indéniablement référence au dernier repas du Christ et des apôtres.
Détournement plutôt.
Car ce dernier souper serait-il celui, allusivement, d'un monde de la surconsommation à bout de souffle, condamné ?
Nourritures terrestres ou nourritures célestes, l’œuvre semble faire résonnance à la prise de conscience de l’état du monde aujourd’hui.
Pourtant c’est surtout l’histoire de l’éternel recommencement que je raconte.
Au-delà du spectacle de désolation, j’aborde les thèmes de la résilience, de la seconde chance, de la vie après la mort.
L’acte réparateur (ou curateur) est artistique et humoristique.
Avant que j’intervienne ( ou l’artiste) les os étaient destinés à disparaitre.
Travaillant les matériaux peu nobles (ici déchets) l’acte artistique est quant à lui ouvragé (ou raffiné ?) et technique avec tout le sérieux qu’impose la dérision. (du propos ?)