« Sans foi ni particule », drôle de titre pour un livre d’artiste et étrange déclaration de la part de son auteur…
Enfant croyante, Corine Borgnet attendait des miracles, qui ne se produisant pas l’ont conduit à abandonner la confiance inconditionnelle et irrationnelle qu’elle accordait à Dieu, aux pratiques religieuses inculquées par son éducation, mêlée aux croyances enfantines des fées, fantômes, Père Noël.. N’ayant plus la foi en un dieu qui devait transformer la vie à l’aide de baguettes magiques, peut-être sa foi s’est-elle transmuée en une foi en l'humanité faisant confiance au progrès? Une foi dénuée de connotation religieuse - cette fois - mais reposant sur des convictions philosophiques. Si pour Platon la foi-pistis (équivalent du latin fides et du français foi) devient un des modes de connaissance du réel, chez Aristote elle caractérise plutôt l'adhésion qu'un orateur persuasif et talentueux obtient de son auditoire, elle devient donc la force de conviction et le socle de croyances communes. Donc comment s’y repérer au milieu de toutes ces fois ? Entre confiance, croyance, naïveté, crédulité, fidélité, adhésion ou mécréance, Corine Borgnet en perd son latin et ne sait plus à quel saint se vouer… mais cela ne fait pas d’elle non plus un être dénué de scrupules et guidé par aucune morale, donc sans foi ni loi.
L’art lui apparait alors .....
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